Cette semaine a lieu la semaine de prévention contre la mort innatendue du nourrison. C’est pour nous l’occasion d’aborder le thème difficile mais primordial de l’accompagnement des personnes endeuillées au travail.
Le décès d’un proche est une épreuve dévastatrice, et lorsqu’il survient de manière inattendue, il peut être encore plus difficile à surmonter. Pour un collaborateur touché par cette tragédie, reprendre le travail et naviguer à travers les tâches quotidiennes peut sembler insurmontable. En tant que manager, il est essentiel de savoir comment soutenir un employé dans une telle situation. En effet, si certaines personnes préfèreront bénéficier d’un arrêt de travail prolongé, d’autres ressentiront le besoin de retourner travailler rapidement après l’évènement. Cet article explore les meilleures pratiques pour offrir un accompagnement humain, tout en respectant la douleur et les besoins de l’employé.
1. Accueillir la nouvelle avec empathie
Lorsqu’un collaborateur fait face à un décès, la première étape consiste à recevoir la nouvelle avec empathie et sans jugement. Il est crucial de laisser la personne s’exprimer à son propre rythme et de ne pas essayer de combler le silence avec des conseils non sollicités. Le manager doit faire preuve de compassion, sans se montrer trop intrusif.
Soyez présent : Écoutez attentivement, montrez que vous êtes là pour soutenir sans forcer la discussion. Un simple « Je suis désolé pour votre perte » est souvent suffisant.
Respectez l’intimité : Certaines personnes préféreront ne pas s’étendre sur leur douleur, tandis que d’autres trouveront le besoin de partager. Le manager doit respecter ces choix tout en faisant attention à ne pas se laisser envahir par ses propres émotions.
2. Adapter l’organisation du travail
Le retour au travail après un deuil, surtout après la perte tragique d’un enfant, peut être extrêmement difficile. Le manager a un rôle clé pour adapter les conditions de travail afin de faciliter cette transition.
Offrez de la flexibilité : Proposez des horaires flexibles ou un télétravail temporaire pour permettre au collaborateur de reprendre progressivement ses responsabilités.
Redéfinir les priorités : Réduisez temporairement la charge de travail et réalignez les priorités pour éviter de submerger l’employé dès son retour. Il est souvent difficile pour un collaborateur endeuillé de se concentrer pleinement sur des tâches complexes ou stressantes.
Évitez la pression : Ne mettez pas de pression sur le collaborateur pour qu’il reprenne le travail rapidement ou qu’il soit immédiatement productif. La guérison après un deuil prend du temps, et il est important de respecter ce processus.
3. Faciliter la communication avec l’équipe
Le deuil peut être une expérience solitaire, et certains collaborateurs peuvent craindre de revenir dans un environnement où les autres ne savent pas comment se comporter face à leur douleur.
Informez avec tact : Si le collaborateur le souhaite, prenez en charge la communication avec l’équipe pour expliquer la situation, afin que les collègues soient au courant sans que l’employé endeuillé ait à le répéter.
Encouragez la bienveillance au sein de l’équipe : Sensibilisez les membres de l’équipe à faire preuve de soutien et de bienveillance sans être intrusifs. Cela peut inclure des gestes simples, comme offrir du soutien par de petits messages ou simplement respecter l’espace du collègue.
4. Connaître les ressources disponibles
En tant que manager, il est important d’être informé des ressources de soutien disponibles pour un collaborateur en deuil. Les entreprises peuvent proposer des services d’accompagnement psychologique ou des programmes d’aide aux employés.
Orienter vers des services d’accompagnement : Si votre entreprise offre des services comme un programme d’aide aux employés ou des séances avec un psychologue, assurez-vous que le collaborateur en soit informé.
Proposer des solutions externes : Si l’employé n’a pas accès à ces services, vous pouvez lui suggérer des ressources externes, comme des associations de soutien aux parents endeuillés ou des groupes de parole.
5. Gérer le retour progressif et le long terme
Il est crucial de comprendre que le deuil ne disparaît pas après quelques semaines. Le processus de deuil est long, et il peut y avoir des moments où le collaborateur aura besoin de plus de soutien, même longtemps après l’événement.
Proposez un retour progressif : Permettez à l’employé de reprendre ses responsabilités petit à petit. Un retour à plein temps immédiat peut être trop intense.
Restez attentif au bien-être : Même des mois après, soyez attentif aux signes d’épuisement ou de détresse émotionnelle. Certaines périodes, comme les anniversaires ou les fêtes, peuvent raviver la douleur, et il est important de permettre au collaborateur de prendre des congés si nécessaire.
6. Former les managers à l’accompagnement du deuil
Accompagner un collaborateur en deuil est une tâche délicate, et tous les managers ne sont pas préparés à le faire. Il peut être judicieux de former les responsables d’équipe à la gestion du deuil et à la reconnaissance des signes de détresse émotionnelle.
Formation à la gestion du deuil : Sensibiliser les managers à comprendre les différentes étapes du deuil et à adopter une posture d’écoute active peut faire une grande différence dans la façon dont le collaborateur se sent soutenu.
Formation à l’empathie et à la communication : Apprendre à adapter son discours et à montrer de l’empathie dans des moments aussi délicats permet d’éviter des maladresses qui pourraient aggraver la situation.
En tant que manager, accompagner un collaborateur qui fait face à un décès, notamment dans des cas aussi douloureux que la mort inattendue d’un nourrisson, est une tâche délicate. Cela demande de l’empathie, de la patience, et une adaptation des conditions de travail pour faciliter la reprise professionnelle. Le rôle du manager est crucial pour offrir un environnement de soutien, où le collaborateur peut se sentir compris et soutenu, tout en respectant son propre processus de deuil.